Art Sullivan découvre une voix portugaise
Hugo a été découvert par Art Sullivan, star des années 70 qui a parié tout pour que le jeune homme aille sur le chemin de la réussite. Il chantait dans sa chambre, pour que personne ne l'entende, mais il se filmait et envoyait ses vidéos sur internet.
Le 1er avril 2008, Hugo n'en croyait pas ses yeux quand il a allumé son ordinateur, peu après son réveil, à la lecture d'un message surprenant qui l'a dirigé sur son blog qu'il tenait sur internet. Il a lu et relu le message, hésitant entre l'envie et la peur de croire ce qu'il lisait.
"Art Sullivan a vu tes vidéos sur le net et a été ému par ta voix" disait un message signé par le frère du chanteur qui a eut un des plus grand succès musical dans les 70's, au bas du message, un n°de téléphone et une adresse pour prendre contact.
Personne ne soupçonnait la passion qu'il nourrissait pour la musique, entre les 4 murs de sa chambre, même ses parents étaient loin de se douter de cette passion qu'avait leur fils. Après avoir conclu sa 9éme année d'école, il a commencé à les aider au salon de thé familial à Barcelos. C'était la porte fermée, dans le noir, pour que personne ne l'entende, qu' Hugo s'enregistrait quand il chantait dans sa chambre, vidéos qu'il postait ensuite sur Dailymotion.
"J'avais honte de le dire à ma famille, c'était mon secret, j'ai toujours été très timide. Si Art Sullivan ne m'avait pas contacté, je continuerais à chanter sans que personne ne le sache". Il fait une pause qui le caractérise et qui ne laisse pas douter de sa timidité, dans un portugais qu'il a commencé à apprendre seulement quand sa famille s'est installée au Portugal.
En secret, il aurait continué à chanter, caché à cause de sa timidité, si un fan d'Art Sullivan n'était pas tombé par hasard sur une vidéo où il chantait "Petite demoiselle", celui-ci a envoyé un mail sur le site officiel de Art Sullivan. C'est ainsi, poussé par les circonstances qu'Hugo tente sa chance. Art Sullivan a pris rapidement la décision de contacter Hugo "j'ai retardé de 24h" confesse le chanteur de "Petite demoiselle" déjà qu' Hugo à retarder le double du temps pour retourner l'appel que le message sur internet demandait.
"Personne ne savait, 3 jours après avoir lu le message, pour le n° de téléphone, le message et qu' Art Sullivan voulait me faire enregistrer. Puis, sont arrivés chez moi, par la poste, 2 billets d'avion pour aller en Belgique, j'avais peur que ce ne soit une blague, je ne croyais pas à l'invitation" se rappelle-t-il.
Quand il l'a vu chanté sur internet, Art Sullivan sent qu'il est devant un vrai artiste et non un personnage. Il est capable de toucher les autres parce que quand il chante nous réussissons à voir sa couleur, son âme et c'est vraiment exceptionnel, enthousiaste le chanteur belge admet qu'il se revoit dans l'histoire d' Hugo et que ça l'a aidé à prendre sa décision."Il chantait dans sa chambre, moi je chantais seul dans la cave, la différence c'est que maintenant il y' a internet et à mon époque non, mais l'histoire est la même, on se ressemble beaucoup à transmettre des émotions. Nous ne chantons pas pour prouver que nous avons de la voix mais parce qu'à l'intérieur de nous, il y' a des sentiments, des émotions. "La complicité entre les 2 est évidente, Art Sullivan , est fier de la voix qu'il a découvert et qu'il considère comme "charmeuse".
"Quand Art m'a demandé pourquoi j'étais dans la musique, ce que je voulais dans l'avenir et ce qu'il ressentait quand je chantais" révèle un Hugo timide, en admettant qu'il a été surpris par la "simplicité" du chanteur qui pour la première fois en 35 ans de carrière, a parié et soutien un jeune chanteur inconnu.
Une campagne de promotion de grande envergure est lancée, il envisage le Portugal, la France et la Belgique mais promet d'aller plus loin. Pour Art Sullivan, ce pari dans Hugo avec qui il va enregistrer un album à l'entrée de l'hiver, l'important est qu' Hugo soit reconnu et réussir à le lancer sur le marché musical.
Le producteur de Art Sullivan, Jack Velt, a fait confiance au Belge pour les chansons d'amour et de douleur, Hugo a accepté de relever le défi. Et personne dans l'équipe ne doute que les fans qu' Art a conquis dans les années 70 soient aussi admirateurs du jeune Hugo.
Enthousiaste et "ému" quand il a reçu les billets d'avion pour aller voir Art Sullivan en Belgique, mais aussi "nerveux", il a passé les nuits suivantes sans dormir, la peur n'avait rien à voir avec le fait de rencontrer Art mais la peur du moyen de transport qui l'amènerait jusque Art. "J'ai la peur panique de prendre l'avion" quand il est arrivé après plus de 24h d'autobus et de train, des billets d'avion, un seul a été utilisé par le père d' Hugo qui l'accompagne à l'étranger. Ces mots révèlent encore le garçon qu'il est encore à l'intérieur de lui, il veut chanter "l'amour" mais aussi le "monde qui est en danger".
"Pendant 3 ou 4 minutes quand je chantes, je n'ai peur de rien." Avec l'aide de Art Sullivan, il va connaître la scène brièvement et le monde l'attend.
Malgré ses 57 ans, il est possible de trouver des ressemblances avec le jeune homme, qui dans les années 70 faisait soupirer les filles et les femmes avec ses ballades. Entre 1972 et 1978, le chanteur belge a vendu une dizaine de millions de disques et a édité des albums en France, Belgique, Allemagne, Espagne, Portugal et l'Amérique Latine. "Ensemble", "Petite fille aux yeux bleus", "Donne,donne moi", "Petite demoiselle" sont les chansons les plus fredonnées de Art Sullivan qui s'est longtemps éloigné de la scène- dans le silence, il s'était consacré à la composition et à la production audiovisuelle.
En 2006, il est retourné enregistrer "Tout est dans tout", un album d'originaux qui a rompu ce long silence. Il est en train de parier pour la première fois dans la carrière d'un jeune inconnu "il est portugais, mais il aurait été ukrainien ou polynésien, ça aurait été pareil pour moi, il a un grand talent, il est un artiste au plus profond de son âme" fait l'éloge le parrain du jeune homme, après l'avoir vu et entendu sur le net, dans ses vidéos Hugo chante une chanson de Art Sullivan et aussi de Brel.
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